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La Coupo Santo

Histoire

En remerciement de l’accueil réservé en Provence au poète catalan Victor Balaguer, exilé politique, les félibres catalans offrirent aux félibres provençaux le 30 juillet 1867 une coupe en argent que Frédéric Mistral consacra par la Chanson de la Coupo, devenue depuis lors l’hymne du Félibrige et de l’ensemble des pays de langue d’oc. Le Capoulié du Félibrige est le dépositaire de cette coupe.Attention, l'exécution de la Coupo Santo ne s'applaudit jamais !

La Coupe

Prouvençau, veici la Coupo
Que nous vèn di Catalan :
A-de-rèng beguen en troupo
Lou vin pur de noste plant.

Coupo Santo
E versanto
Vuejo à plen bord
Vuejo abord
Lis estrambord
E l'enavans di fort !


D'un vièi pople fièr e libre
Sian bessai la finicioun ;
E, se toumbon li Felibre
Toumbara nosto nacioun.

D'uno raço que regreio
Sian bessai li proumié gréu ;
Sian bessai de la patrìo
Li cepoun emai li priéu.

Vuejo-nous lis esperanço
E li raive dóu jouvènt,
Dóu passat la remembranço
E la fe dins l'an que vèn.

Vuejo-nous la couneissènço
Dóu Verai emai dóu Bèu,
E lis àuti jouïssènço
Que se trufon dóu toumbèu.

Vuejo-nous la Pouësio
Pèr canta tout ço que viéu,
Car es elo l'ambrousìo
Que tremudo l'ome en diéu.

Pèr la glòri dóu terraire
Vautre enfin que sias counsènt
Catalan, de liuen, o fraire,
Coumunien tóutis ensèn !

Paroles de Frédéric Mistral,
Maître de Maillanne.

Provençaux, voici la coupe
qui nous vient des Catalans :
tour à tour buvons ensemble
le vin pur de notre cru.

Coupe sainte
et débordante,
verse à pleins bords,
verse à flots
les enthousiasmes
et l'énergie des forts !


D'un ancien peuple fier et libre
nous sommes peut-être la fin ;
et, si les Félibres tombent,
tombera notre nation.

D'une race qui regerme
peut-être sommes-nous les premiers jets ;
de la patrie, peut-être, nous sommes
les piliers et les chefs.

Verse-nous les espérances
et les rêves de la jeunesse,
le souvenir du passé
et la foi dans l'an qui vient.

Verse-nous la connaissance
du Vrai comme du Beau
et les hautes jouissances
qui se rient de la tombe.

Verse-nous la Poésie
pour chanter tout ce qui vit,
car c'est elle l'ambroisie
qui transforme l'homme en dieu.

Pour la gloire du pays
vous enfin nos complices,
Catalans, de loin, ô frères,
tous ensemble communions !

Traduction de Frédéric Mistral.



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